18h10

Dans le métro, après avoir été arrêté de longues minutes suite à un "accident grave de voyageur", un homme est entré dans le wagon et s'est mis à chanter trop fort une chanson populaire. 

Je suis sortie à la station suivante en me rendant compte, tardivement, que ce n'était pas la bonne. Bien qu'il soit déjà 18 heures passées, il faisait encore un peu jour et l'air était agréable. Il y avait là comme la douce promesse, difficile à croire en plein mois de février, d'un changement de saison. 

Tout en marchant, j'ai réfléchi à la jolie tournure que prenaient différents projets en cours, ceux importants de mon entourage aussi et de mon prochain voyage, ce qui m'a fait arriver en retard à mon rendez-vous... (Je n'arrive toujours pas à comprendre comment il a été possible de me perdre dans un quartier que je connais pourtant bien...) C'est à ce moment là que j'ai repensé au titre du livre de mon voisin, à côté duquel j'étais assise quelques minutes auparavant: Le dérèglement du monde d'Amin Maalouf. 

Il m'a fallu des valeurs sûres pour cette fin de journée: un bon mojito, dans notre QG du moment, autour duquel nous avons papoté avec Penny Lane, suivi d'un hot-dog recouvert de pickles et d'oignon frit (qui croustille comme des chips) avant un petit saut dans une friperie du Marais.