Le calme de la campagne

Le veille du départ, ma valise a été remplie de livres achetés à la petite librairie, celle qui se trouve en bas de la rue Mouffetard un jour où il s’était mis soudainement à pleuvoir, de magazines truffées de recettes estivales, d’un maillot de bain sur lequel il restait encore les étiquettes, de quelques pulls, en prévision des BBQ dans le jardin en soirée, de robes légères et de mon eau de toilette à la fleur d'oranger, celle que je ne porte que l'été.

Mais en raison d’une météo peu clémente, il n’y a pas eu de bal et de feux d’artifice le soir du 14, ni de bain de soleil sur la pelouse, ni de sensation de grosse chaleur mais d’avantage de cocooning dans le salon en visionnant des vieux films, de balades en voiture sur les petites routes entourées de hauts peupliers à travers les vignes bourguignonnes, de cueillettes illicites de tournesols dans un champs cherché longtemps ou encore d’équeutage d'haricots verts, offerts par le voisin, dans un calme interrompu par le tic tac de l'horloge de la salle à manger et du pépiement des oiseaux. 

Il a été question de changer de rythme, d’oublier les heures et les dates, de prendre d’autres habitudes comme celle de faire la sieste avant de préparer le dîner, d’aller boire des cafés crème accompagnés de pains aux raisins sur la petite place du marché sitôt levés, bien emmitouflés dans nos pashminas, ou de regarder avec envie les vieilles femmes du village portant un tablier par dessus une robe so '70 qui leur donnait un air tellement vintage.