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Paris-Kyoto
26 octobre 2011

Avion, boulot, dodo

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En fouillant dans ma mémoire (aidé, en bonne petite alzheimi que je suis, de mon agenda griffonné à bloc de choses réjouissantes et d'autres qui le sont un peu moins) je réalise à quel point les derniers mois ont été rempli à ras bord. 

Depuis la rentrée, mon quotidien habituellement bien organisé a été ponctuée de petites et de plus grandes montagnes de travail, de boules au ventre, de pics de stress, de dossiers à préparer, de vocabulaire spécifique à réviser, de nouvelles technologies à maîtriser, mais aussi et surtout, de rencontres avec quelques membres de différents ministères, de dîners professionnels très joyeux après des journées éprouvantes, de "synchronisations de montre" les matins dans le lobby de l'hôtel, de 69754 courbettes par jour (et pas une de moins), d'un passage à la télévision algérienne, de retrouvailles avec des personnes chères, d'expos parisiennes (entre autres, Yayoi Kusama à Beaubourg), d'attente sur un fauteuil en skai rouge dans une pièce dans laquelle il y avait deux fenêtres sans poignées donnant sur un jardinet inondé de soleil, d'un vide grenier où la découverte de vieux cadres en bois à accrocher dans le salon a illuminé un dimanche matin, de brownies au chocolat préparés pour parfumer la cuisine d'une odeur réconfortante, d'une soirée avec un illustrateur dont le travail me plaît beaucoup (http://kalonjiart.blogspot.com/) ou encore de l'achat d'un abonnement à la piscine (celle toute jolie dont les murs sont recouverts de mosaïques) dans laquelle les mamies du quartier pataugent dans la joie et l'allégresse des matins froids. 

Et pendant ce temps, pendant cette course contre la montre et cette pluie de rendez-vous, qui me donnaient l'impression d'être une rock star en tournée, R. quant à lui, dans un sens du positivisme aigu qui peut le caractériser de temps à autre (mais qui peut me rendre perplexe), s'est lancé dans l'apprentissage du japonais. Rien que ça. Il m'a expliqué que cela "l'amusait" (pour moi qui ai passé mon enfance et mon adolescence à étudier sans relâche et quasiment en prière cette langue ou vu des passionnés abandonner très vite la démarche, la notion de "s'amuser" m'était relativement étrangère.)

Par curiosité, j'ai jeté un oeil à ses cartons bristol posés sur la table du salon. Sous le chapitre "pronoms démonstratifs", il m'a été donné de lire: 

"Sore wa ika desu ka?"

"Ie, kore wa tako desu."*

Je l'ai imaginé, la mine concentrée, écrire cette suite de mots, certainement un peu fier aussi en prévision de leur utilisation prochaine, et je n'ai pas pu m'empêcher de rire et de me promettre de l'emmener, lors de notre prochain séjour à Tokyo, à Tsukiji.

 

Pour que tout ceux qui ne pratiquent pas le japonais puissent rire aussi:

* Les deux phrases précédentes signifient:

" Est-ce que c'est du calamar?"

"Non, c'est du poulpe." 

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