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Paris-Kyoto
4 avril 2012

La croisière s'amuse

Sur le Quai du Mont Blanc, face à l'hôtel de la Paix, le bateau Henri-Dunant a accosté en prévision d'une soirée privée. 

A l'entrée, nous avons vu ceux qui tentent le tout pour tout et prie le ciel pour que leur nom soit miraculeusement sur la guest list (alors qu'ils savent pertinemment que non), ceux plus opportunistes qui se frottent les mains d'avance en se disant qu'une fois le navire en route, la soirée sera l'occasion de se créer un nouveau réseau professionnel de qualité, ceux qui sont là par obligation et ceux, les plus simples, qui se réjouissent tout simplement de passer trois heures loin de la rive. 

Après un apéritif champagnisé, nous nous sommes installés dans la salle manger.

Sans aucun plan de table...

Ainsi, je me suis retrouvée avec le commissaire général du congrès sur la sécurité énergétique, son épouse algérienne, une polonaise pas très bavarde (muette à tel point qu'au moment des présentations, quelqu'un s'est risqué à la question suivante: "Do you speak english, french or ... something else?"), une veghan chilienne, un professeur d'Harvard très sérieux aux cheveux gris, un représentant de la commission européenne de l'ONU et un économiste hollandais. 

Nous étions partis pour trois heures et demies de croisière dans la joie et la bonne humeur.

Personne ne se connaissait et apparemment n'était pas très pressé de passer à l'étape suivante. J'ai regardé avec envie les tables d'où éclats de rire et conversations animées s'échappaient. 

Passer le dîner, le nez dans mon entrée, certes bien composée (terrine de foie gras, pain d'épices grillé, chutney à la figue et betterave), ne me faisait que moyennement envie. 

Ainsi, à l'épouse du commissaire général, j'ai lancé: "J'ai goûté récemment une huile d'olive algérienne absolument délicieuse." 

L'enthousiasme qui a suivi cette phrase m'a rendue heureuse. Je sais aujourd'hui presque tout des oliveraies algériennes, des saveurs qui changent selon les régions et des plats que l'on peut composer avec. Ma voisine polonaise s'est même un peu détendue et a commencé à parler des mets de sa région, des goûts qu'elle essayait de retrouver à Paris, où elle résidait à présent, et je crois qu'elle a même un peu souri en parlant (à moins que ce soient ses Louboutin qui lui faisaient faire des grimaces) et notre amie veghan a partagé avec nous les raisons de son régime alimentaire actuel, adopté il y a quelques années. 

Nous étions ainsi passé d'une atmosphère de prière à celle, plus joyeuse, d'un dîner entre amis. 

Au moment d'accoster, certains ont même voulu prolonger le moment dans un bar proche de l'embarcadère. 

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