Jamais le dimanche

Les journées se sont suivies sans vraiment se ressembler, remplies de leurs lots de surprises, celles du type qui vous font sourire rien qu'en y repensant. 

Il y a d'abord eu ce livre, offert sur un coin de table l'air de rien, à l'heure de l'apéro. Le "Tiens, cadeau. J'ai vu ça et j'ai pensé que ça te ferait plaisir" complètement inattendu de J., avant de poursuivre la soirée rue Madame pour un "dîner chasse" lors duquel nous avons parlé de la valeur des esquisses de Klein, de certains bouibouis à Megève, du typhon à NYC ou encore du manque de places pour garer dans le quartier.

Ensuite, il y a eu cette rencontre amusante avec un pâtissier entre deux mojitos, rue d'Argout. Quelques heures à parler, entre autres, de Quimper, Fauchon ou Tokyo et tomber, quelques jours plus tard, sur un article dans le journal le mentionnant et finalement réaliser que sous cet air extrêmement modeste se cachait l'un des chefs de la profession. 

J'ai aimé traduire l'ardoise remplie des suggestions du mois de mon caviste à un couple de japonais à la recherche d'un vin rouge avant de partir dîner, prendre note d'une recette de lentilles mijotés comme le fait la mamie de M., boire plusieurs tasses de thé au lait épicé avec F. le 3e matin de mon retour ou encore interrompre une conversation animée par deux bises sur un visage que je n'avais pas vu depuis l'été. 

Il y a aussi eu ces quelques jours extrêmement intenses avec C. venue de Genève où les journées ont été remplies à ras bord de discussions sérieuses ponctuées de fous rires presque enfantins et de nuits raccourcies. Une belle amitié renforcée autour d'un "saumon snacké" dans un bar proche de la rue Montmartre, un soir où rien ne s'est passé comme prévu.

Et pendant ce temps, sans qu'on s'en rende vraiment compte, une nouvelle saison est arrivée, accompagnée d'une envie de prendre d'avantage soin de soi comme avec des jus d'oranges pressées dès le matin, de longues ballades qui sentent l'automne et de cafés/terrasse, où l'on profite encore un peu du soleil, remplacé toujours plus tôt, par les lumières propres à cette ville. 

La perspective d'une soirée "beaujolais nouveau", du développement du concept Beyond Croissant et des dernières pages qui me restent dans mon agenda pour clore cette année ont teinté le tout d'une manière inhabituellement joyeuse aux effluves de Cuir Beluga.