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Paris-Kyoto
16 septembre 2010

Home sweet home

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Chaque veille de voyage est pour moi la promesse d'une journée un peu plus stressante que d'habitude. Entre la préparation de ma valise (que j'espère la plus légère possible, tout en étant remplie d'affaires adéquates à toutes sortes de situations improbables), le nettoyage complet de mon appartement (pour pouvoir me réjouir de retourner dans un appartement tout cosy), les divers rendez-vous et les deadline à boucler, la journée passe tel un ouragan. 

Ainsi, mon arrivée à l'aéroport signifie que toutes les étapes de ce long parcours du combattant ont été réalisés avec succès.

C'est pour cette raison que lorsque le personnel de la compagnie aérienne m'a expliqué que "Madame, votre vol a été annulé en raison des grèves du personnel du contrôle aérien. Vous pouvez prendre l'avion suivant... Dans quatre heures..."J'ai été quelque peu déçue et contrariée d'avoir passé ma journée à courir sans vraiment avoir pu en profiter. Mais le temps de la surprise dépassé, je me suis réjouie de ces heures soudain offertes pendant lesquelles (à part dévaliser les boutiques de l'aéroport) je pouvais disposer de mon temps rien que pour moi. J'ai donc craqué pour l'achat d'un livre avant de m'installer dans un de ces gros fauteuils près des larges vitres avec un mauvais café, mais que l'on apprécie quand même parce qu'il a le goût de ceux que l'on boit dans les stations essences sur la route des vacances. 

Même lorsque le vol suivant a encore été retardé de deux heures, je n'ai pas bronché. C'est donc dans ces circonstances que j'ai commencé la lecture de Mange, Prie, Aime d'Elizabeth Gilbert.

Les premières 180 pages, qui se passent en Italie, m'ont rapidement donné faim. J'ai eu envie de boire des vins de petits producteurs, de manger d'énormes plats de pâtes et m'ont rappelés mon séjour à Rome. 

En jetant un oeil à la salle d'embarquement, j'ai remarqué que les gens s'impatientaient autour de moi. Une Canadienne était au bord de la crise de panique. Je lui ai proposé un peu de mon muffin au chocolat, que je venais de m'acheter, pour lui faire penser à autre chose. (Egoïstement, je n'avais pas vraiment envie de commencer une discussion à propos des grèves françaises, conversation qu'elle souhaitait apparemment entamer avec sa malheureuse voisine (moi).) Mon seul souhait était de pouvoir embarquer et m'envoler au plus vite.

Mais enfin installée dans l'avion, avec la certitude que nous allions décoller, lorsque mon voisin de gauche a commencé à entamer une conversation légère, je n'ai pu m'empêcher de répondre et de rire à ses plaisanteries. Nous avons même partagé un verre de Bordeaux et un paquet de bretzel. 

Arrivé enfin à destination, il y a eu le plaisir de retrouver, dans la salle à manger de mon enfance, les goûts de ma mère, ceux qui me rappellent d'où me vient mon amour pour la cuisine et les saveurs traditionnelles. Je n'ai fait qu'une bouchée de la bouillabaisse remplie de poisson blanc, grosses crevettes et coquilles Saint-Jacques, servie en entrée, ainsi que du rôti de boeuf mijoté selon une recette de mon arrière grand-mère paternelle, léguée de génération en génération, servi, quant à lui, en plat principal.

 

 

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Commentaires
D
Je suis aussi une psychorigide de l'appartement propre avant les départs, concept souvent difficile à faire partager à l'homme ("mais puisqu'on est pas là, ça sert à rien."). rhaa pourtant ce délicieux moment, où, en poussant la porte, la vue d'un appartement accueillant nous fait déjà un peu moins regretter d'être rentré.
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Paris-Kyoto
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