Gombos à la tomate

Mon sommeil, très léger ces derniers jours, m'a fait ouvrir les yeux alors qu'il faisait encore sombre. Le doux bruit de la pluie et l'air froid d'automne, ressenti au moment d'ouvrir grand les fenêtres, m'ont donné envie de retourner me pelotonner dans mon duvet en plumes de canard. 

Il aurait été pourtant dommage de ne pas profiter de ce réveil matinal pour commencer à travailler. C'est ainsi, après m'être préparé une tasse généreuse de café au lait servi avec un muffin aux mûres confectionné le soir d'avant, que j'ai allumé mon ordinateur.

Le ciel gris souris de la matinée a été propice à l'avancée de mes divers projets et au moment où j'ai réalisé qu'une petite pause ne me ferait pas de mal, l'envie de couper des légumes sans devoir penser à rien s'est présentée à moi. Quelqu'un m'a récemment dit que c'était quand je cuisinais avec mon tablier rouge Hello Kitty que je semblais être le mieux, que je retrouvais mon calme et ma sérénité. C'est en pensant à cette phrase, qui m'a fait sourire, que j'ai sorti ma planche et mon grand couteau japonais, celui que effraie tout le monde à chaque fois que je le manipule. 

Pendant la cuisson du riz basmati, j'ai fait revenir un demi oignon haché avec une tomate coupée en petits morceaux. Une dizaine de gombos fendues en deux, des petits pois congelés et un peu de fenouil coupé en lanières se sont ajoutés dans la casserole. Le tout a été mijoté dans 1,5 dl d'eau, une grosse cuillère à soupe de purée de piment et deux cuillères à soupe de coriandre ciselée. 

Servi avec le riz basmati, ces gombos à la tomate, avec comme seul assaisonnement le jus d'un demi citron vert, m'a paru parfaitement convenir à ce temps changeant d'automne.