En Juin, j'ai aimé

- Le rythme effréné de ce 6e mois de l'année, celui qui m'a obligée à faire et défaire ma valise sans rien n'oublier nulle part. (un gros challenge l'air de rien)  

- Avoir le luxe de se retrouver seule, juste le temps d'une petite heure, dans un café de quartier avec un Perrier-citron et mon magazine préféré. Ce moment suspendu et inattendu correspondait à la transition parfaite (tant espérée) entre un jour de travail soutenu au laboratoire, où il me faut parler pour deux, et la veille de vacances de quelques jours entre copines. 

- Que Ma. m'emmène dans l'un de ses restaurants indiens favori ( 11 rue Ruchonnet, 1006 Lausanne, Suisse), où le décor est un mélange de table en bois de bistro, de catelles qui apportent un sentiment de fraîcheur et de statuettes suspendues qui tournent sur elles-mêmes (et que l'on rêve de piquer pour les ramener à la maison).   

- Ce déjeuner imprévu avec N. arrivé de Madrid tôt dans la matinée, juste pour chercher le book Kiehl's, avant de repartir avec le dernier vol.

- Echanger un frappucino à la fraise contre un pot de rillettes au poulet rôti.  

- Qu'un article accepté dans un magazine offre de nouvelles perspectives. 

- Ecouter la conversation des tables voisines à l'heure de l'apéro (je sais, c'est mal. Mais c'est drôle): "On a parlé des heures, on s'entendait vraiment super bien au point que dans un moment de folie, j'ai failli lui demander son numéro, tu vois?" La copine a acquiescé genre " C-a-r-r-é-m-e-n-t."

Peut-être ai-je finalement réussi à mettre le doigt sur la question de comprendre pourquoi il y a tant de coeur à prendre à Paris. 

- Mes 4 dimanches matin: 

le premier à côté de la "Plac Nowy" , où se tenait un marché aux puces rempli d'hipsters polonais. Le second, sur une terrasse en face du jet d'eau genevois, sitôt descendue du TGV. Le troisième, la peau un peu brûlée par le soleil, lunettes de soleil sur le nez à manger des molletes à l'avocat, fromage et jambon cru à Tarifa. Le dernier, grand crème assise à même le parquet de mon appartement parisien même si ce jour là, j'ai eu l'impression que nous étions en plein mois de novembre. 

- Que JJ vienne après des mois de révisions pour le brevet d'avocat. Retrouver son frère des journées entières n'a absolument pas de prix. 

- Retrouver G en face de l'Opéra Garnier, après une année passée à Helsinki.

- Un appel matinal de C. engagé dans la marine belge.

- Découvrir un autre vocabulaire, un autre monde dans lequel "ébat" ou "balancier" ont toute leur importance. 

- Passer dans une librairie et choisir quelques ouvrages en prévision de journées estivales: un avant-goût de vacances.