Good Morning Marbella

 

Il y a quelques jours, en lisant le post de SL, j'ai presque ressenti la canicule étouffante du guichet du tombeau de Tu Duc dans la campagne de Hué dont elle parle. Il me semble avoir même souri en imaginant la mine déçue de cet homme s'apprêtant à se régaler d'un banh-cuon mais dont l'élan a soudain été interrompu par l'arrivée de deux non-locaux, pour lesquels il a dû se résigner à repousser de quelques minutes son repas. 

En repensant à cette anecdote de voyage, j'ai quant à moi fait suivre la grasse matinée dominicale d'un café con leche sur la terrasse ombragée et d'un plongeon dans la Méditerranée transparente. (Détail qui a toute son importance en raison de quelques méduses aventureuses en bord de plage qu'il est préférable d'éviter.)

L'heure du déjeuner approchant, D. m'a ensuite sorti mon casque (qui a le don de me donner un petit look de playmobil en goguette) et une fois installée à l'arrière du scooter, nous avons emprunté les routes sinueuses et vides en direction de Ronda. 

L'air s'est réchauffé à mesure que la route s'éloignait du bord de mer et le soleil, quant à lui, a continué à renforcer notre bronzage estival. Il est difficile de ne pas être sensible à l'odeur que dégagent les pins  sous la chaleur et de voir, de temps à autres, des vendeurs de pastèques et d'oranges installés provisoirement le long du chemin. 

Sorti de nulle part (ou peut-être d'un film), une petite venta, aux murs blancs et un peu abandonné au milieu de ces sommets, où sous l'auvent étaient alignées des tables occupées par deux motards et quelques locaux de bonne humeur, nous a paru tentante. 

A l'intérieur, une télévision allumée illuminant l'espace d'une lumière caractéristique des lieux sombres, des mosaïques aux teintes bleutées, des tapas alléchantes en vitrine et, dans le coin droit, les propriétaires du lieu déjeunant en famille. Le tenancier, que nous venions d'importuner, a pris notre commande en se grattant le dos et est reparti s'asseoir pour terminer son assiette. Après un coup d'oeil entendu, sa femme, aux ongles vernis en mauve (pas très 2012), s'est levée et a commencé à préparer de quoi nous sustenter. 

La bière était fraîche et nous n'avons fait qu'une bouchée de ce repas inattendu et savoureux composé d'albondigas (petites boulettes de viande haché), de porc dans une sauce à base de tomate, d'une salade de poulpe, de crevettes grillées à l'ail et d'oeufs de caille dans un mélange de poivrons marinés.

Le propriétaire a finalement rejoint ses habitués à l'extérieur, une fois que nos plats sont arrivés sur notre table recouverte d'une toile cirée bleu.

Comments

[Onigiri no kuni]

Ma belle,

si tu aimes les couleurs pastels, go go go! J'ai craqué dernièrement pour un menthe pastel super joli. Ca fait très estival! Mais j'avoue qu'au moment où je t'écris, les miens sont de couleurs rouge/orange (oui c'est un mavala... qui s'appelle "Paris") que je porte très souvent malgré les tendances... ;)

[Sarah-Lou]

:-) :-)



Huumm, moi aussi je veux une assiette sur la toile cirée bleue et du vent dans les cheveux à moto!



Miracle, mes ongles rongés sont restés à Paris. Donc please, dis m'en plus sur les couleurs 2012 (et trouvables au Vietnam, donc ne me sors pas "ESSE 18 OPI 34 / MAVALA 22") ?