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Paris-Kyoto
17 décembre 2012

Sweet December

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Même si l'année n'est pas encore terminée, je peux dire que les prédictions de SL en janvier étaient parfaitement justes: 2012 a été un bon cru, un très bon cru même. Je crois ne pas avoir besoin de feuilleter les pages de mon agenda MUJI à grosses spirales pour me rappeler qu'il y a eu beaucoup de soleil emmagasiné pendant ces douze mois, des situations enrichissantes et de belles discussions, celles du type qui ne vous laissent pas indifférents et vous font avancer l'air de rien. Bien sûr, je ne cache pas qu'il y a eu aussi des événements moins évidents, quelques moments d'égarements, des heures remplies de doutes mais je crois que cela fait partie d'un tout, celui qui nous permet de s'enthousiasmer encore d'avantage de toutes ces jolies choses qui se manifestent sans crier gare.

Cette année, j'ai eu la chance de pouvoir prendre, plus souvent que d'ordinaire, des avions pour des destinations paradisiaques, lorsqu'il était plutôt temps de retrousser ses manches et se mettre au travail, mis une veste à motif fleuri et du vernis rouge pour accompagner des ingénieurs au laboratoire afin d'y amener une touche de glamour dans cet univers particulier, marché au bord du Lac Léman au bord gelé avec mes bottes d'ourson, dévalé des pistes de ski avec Di., porté de très gros colliers avec des chemises en jeans, bronzé avec H. et fait des apéros plus tôt que prévu sitôt la bouteille de blanc débouchée sur la plage, retrouvé F. le matin très tôt pour des cafés crème une fois ses petits à l'école, testé une recette de poulet makhani pour quatre personnes, noté des phrases de Diana Vreeland dans un petit carnet, été émue de savoir que l'on comptait dorénavant dans la famille un avocat, souri en voyant, dans mon quartier, un chien vêtu d'un manteau Burberry à capuche qui lui donnait un petit style quand même, traversé le parc Monceau à chaque saison pour arriver à l'heure à des séances de cinéma un peu plus loin et ri lorsque C m'a expliqué avoir mis son Facebook en latin "juste pour voir".

Tout ces débris de souvenirs collés les uns aux autres, ces successions d'instants et ces enchaînements d'images se transforment petit à petit dans mon esprit en une sorte d'immense puzzle tout en relief.

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